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Pôle Environnement 1ère partie |
A Guénouvry, la vie quotidienne est déterminante dans l'accueil de l'enfant; elle s'appuie sur l'incontournable de la réalité. Certaines activités lui offrent, souvent plusieurs fois par jour, et avec un accompagnement, la possibilité de "se décentrer" de lui-même, de "dépasser" ses angoisses dans des situations concrètes.
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Ambiance et vie quotidienne
Cette ambiance, mot banal, Jean Oury parle quelque fois des « entours », est l’affaire de tous, enfants et adultes. On sait que les enfants psychotiques sont très sensibles justement à l’ambiance, presque en prise directe avec elle, et souvent sans beaucoup de possibilités de protection, si ce n’est un isolement ou une fuite. Alors peut-on travailler, transformer cette ambiance ? Travailler l’ambiance c’est, en fait, s’occuper de la vie quotidienne, c’est souligner l’incontournable du quotidien qui nous convoque en permanence, ou dit autrement : c’est accorder de l’importance à la vie qui revient là, par le biais du quotidien. Alors, peut-être qu’aujourd’hui, parler du quotidien semble futile , voire dépassé, en tous les cas, pour nous, ce qui se crée dans la vie quotidienne, a pour effet de favoriser des possibilités de rencontres (avec une personne, un animal, une chose, un événement). Dans cette dimension, ce qui est en question, est quelque chose de l’ordre du transfert, du transfert « dissocié ». Ce qui compte, en effet, pour un enfant psychotique, ce sont les multiples investissements partiels qu’il peut avoir, c’est-à-dire une ouverture, un accès à du « possible » S’occuper de la vie quotidienne, c’est surtout tenter de faire de chaque instant partagé un événement (la préparation du repas en cuisine, remplir le réservoir d’eau pour les chevaux, cueillir les pommes avant qu’elles ne pourrissent). Cela suppose de la part d’une équipe de l’initiative, de l’inventivité, mais dans une dimension singulière, non pas sur commande, non pas à travers un « programme thérapeutique » évalué, mais quelque chose qui puisse être en prise sur ce qui se passe, en prise et en surprise. C’est créer et recréer, d’une
façon incessante, des lieux, des espaces, des sites, toujours
menacés d’anéantissement. C’est aussi cela
la « fabrique de l’ambiance ». |