à LIRE et à RELIRE / Bibliothèque n°3

Cette nouvelle rubrique "à LIRE et à RELIRE" présente succintement quelques ouvrages en référence à la psychothérapie institutionnelle, à la psychanalyse, au travail en institution, avec des personnes autistes, psychotiques... Pour chaque livre présenté, nous reprenons la quatrième de couverture de l'éditeur. Pour d'autres lectures, nous vous invitons également à la rubrique "Réflexions / Notes de lectures".

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DELION Pierre. Corps, psychose et institution.

Erès, 2002

Dans les différentes problématiques de la psychose, infantile ou adulte, les équipes soignantes sont amenées, à un moment ou à un autre, à en revenir au corps de la personne psychotique. Mais de quel corps s'agit-il ? Du corps physiologique, neurologique, endocrinien ? Ne sommes-nous que des " hommes neuronaux " ? Les soignants ne sont-ils que les " biologistes des passions " ? Ou bien sommes-nous encore davantage ? C'est là que la notion d'image du corps vient articuler le corps et l'appareil psychique dans un langage organisateur. Or dans la psychose, cette question insiste, résiste, mais existe. Il est nécessaire de se la poser en la mettant en perspective avec les problématiques institutionnelles.

Dans cet ouvrage, les apports théoriques qui offrent un cadre structurant pour la réflexion sont mis en tension avec l'expérience clinique des soignants. Car " parler du corps, du corps et des psychotiques, des soins aux psychotiques, des techniques corporelles, du langage du corps, du corps mort, ou du corps en apparition, comment habiter son corps, des corps souffrants, de la dialectique de l'esprit et du corps, c'est aborder, dans l'échange de nos pratiques, ce qu'il en est des soins, souvent longs mais de pointe, du plateau technique que nous utilisons pour que le sujet souffrant se réapproprie son image du corps et pour permettre l'émergence d'un dire […] La psychothérapie institutionnelle et la psychiatrie de secteur nous invitent à travailler sur cette présence au monde et mettent en scène le corps et son image " (Madeleine Alapetite).

Pierre Delion, psychiatre des hôpitaux, psychanalyste, est responsable d'un service de psychiatrie infanto-juvénile à Angers. Président de la Fédération nationale inter-associations culturelles, il est engagé depuis vingt-cinq ans dans la rénovation de la psychiatrie contemporaine avec les différentes équipes qu'il a animées et anime aujourd'hui. Pour mieux soigner les enfants autistes et psychotiques, il tente d'allier les avancées rendues possibles par la psychiatrie de secteur et celles résultant de la psychothérapie institutionnelle. Il a dirigé ce volume dans le cadre de l'Association culturelle en santé mentale d'Angers.

Co-Auteurs : MADELEINE ALAPETITE - EMMANUEL AMILIEN - OLIVIER ANGLADE - JEAN-FRANCOIS AOUILLE - CORINNE APPERRY - ASSOCIATION CULTURELLE EN SANTE MENTALE D'ANGERS - BERNARD AZEMA - MICHEL BALAT - CHRISTINE BEDU - VIVIANE BERDUCAT - ANNIE BERNHARD - ALINE BIASSE - PHILIPPE BIGOT - MARIE-ALICE BLOT - LAURENCE BOUCHER - NADINE BOUTKHILI - JEAN BROUSTRA - FRANCOIS-REGIS CAPLET - HELENE CHAIGNEAU - PHILIPPE CHAVAROCHE - PATRICK CHEMLA - MICHELLE CHENET - AURELIE CHEVROLLIER - JEAN-CHRISTOPHE COULIE - PIERRE-MARIE COURCAULT - SANDRINE CUGULLIERE - BERTRAND DAVODEAU - BRUNO DE CONINCK - CATHERINE DE LAAGE - ELISABETH DELETROZ - YVETTE DENIS - SERGE DRYLEWICZ - LAETITIA DUBOIS - BERNARD DUREY - LAURENCE FONTENOT - BRIGITTE FOUASSIER - ALAIN FROTTIN - CHRISTINE GAILLARD - MARIE-ANGE GAMBIER - BERNARD GOLSE - ANNIE GONNET - MADELINE GUETTE PUAUD - ELISABETH GUILLOT - JEROME HEROGUEL - JACQUES HOCHMANN - INGRID JOUET - DIMITRI KARAVOKYROS - SANDRA KUNZ - ANNE L HELGOUALCH - NICOLAS LACROIX - PIERRE LAFFORGUE - ISABELLE LANCELOT - KARINE LAROUSSE - ISABELLE LE GALL - ODILE LE VERN - GERARD LEFEBVRE - ERIC LEFORT - ANEILA LEFORT - MARYSE LHERBETTE - ANNIE LOTTMANN - MARTINE MAHIET - FRANCOIS MAJOUBE - CATHY MARCHANDIER - CHRISTINE MERLET - MARYSE NOEL - ANNIE OLLE - JEAN OURY - GENEVIEVE PADIOLEAU - JACQUES PAIN - CATHERINE PERRAUDEAU - JULIETTE PLANCKAERT - SALOMON RESNIK - MICHELE REYNAUD - PATRICK RICHOU - ALBERT ROLLAND - SANDRA ROMANI - EVE-MARIE ROTH - MARYSE RUFO - PIERRE SANS - JEANNE-MARIE SCHULLER - FRANCOISE SIMON - MARIE-CLAIRE SOL - MARIE-JOSE SOUBIEUX - MARIE-SYLVIE STINDEL - MICHELE TANGUY - ELISABETH TEISSIER - HUBERT TONNELIER - ANNE-MARIE VAILLANT - DIEDERIEK VANQUATHEM - YACINE YAHMIS -


Rencontre avec Salomon RESNIK, proposé par DELION Pierre. Culture, fantasme et folie.

Erès, Collection "Rencontre avec", 2005

« Salomon Resnik est une personne extraordinaire dont la rencontre vous change profondément. Son intuition rare des énigmes des enfants et adultes autistes ou psychotiques aide les équipes soignantes à reprendre une relations thérapeutique qui s’essouffle. Son talent consiste à redonner du sens là où la pathologie elle-même s’ingénie à le faire disparaître. Je souhaite que cette rencontre, prolongée par la lecture de ses travaux, compte pour les soignants, tous statuts confondus, qui n’ont pas eu la chance de travailler avec lui, dans la construction de leur propre métapsychologie. » Pierre Delion

Salomon Resnik, psychanalyste et psychiatre, membre de l'Association de psychanalyse internationale, propose l’utilisation de l’art et du contre-transfert dans la confrontation à la psychose. Il a étudié en Argentine pour ensuite poursuivre sa formation à Londres avec Melanie Klein, Bion, Winnicott, Esther Bick. Actuellement, il exerce à Paris et a une activité régulière en Italie, en particulier à Venise où il tient des séminaires de recherche et de formation pour éducateurs, psychologues et psychiatres.

Pierre Delion, psychiatre des hôpitaux, responsable d’un service de psychiatrie infanto-juvénile à Lille, est engagé depuis plus de vingt ans dans la rénovation de la psychiatrie contemporaine avec les différentes équipes qu’il a animées et celles qu’il anime aujourd’hui. Pour mieux soigner les enfants autistes et psychotiques, il tente d’allier les avancées rendues possibles par la psychiatrie de secteur, celles dues au développement de la méthode d’observation selon Esther Bick, et celles résultant de la psychothérapie institutionnelle.


BONNAFE Lucien. La psychanalyse de la connaissance.

Erès, Collection ERASME, 2002

" Ce livre se donne pour projet de raviver une psychanalyse de la connaissance dont l'objet électif est ici, dans le propos : la psychiatrie et le discours sur la folie, en s'inscrivant dans la filiation affirmée de Bachelard et Canguilhem, tandis que Freud est nommément convoqué, en étayage de la démarche. Ce que traque inlassablement Bonnafé, ce sont les fondements de l'inhumain dont le système de la méconnaissance constitue le sol. Parmi les manifestations de l'inhumain, il y a le traitement réservé à la folie par la doxa, tant il est vrai qu'une civilisation se mesure au sort qu'elle concède à la folie. […] Le mérite du texte foisonnant et quelque peu débridé - mais quelle bride devrait-il donc se mettre au cou ? - de Lucien Bonnafé est de recouper nos actualités où, à l'orée du siècle, se décide l'avenir de la psychiatrie. Il y aurait bien des éléments à reprendre pour les méditer dans ce qu'il nous donne à lire, que ce soient le statut anthropologique de la folie, la réflexion sur le pouvoir issu de Flora Tristan, le pouvoir, cette mystérieuse tragédie à l'heure de la biopolitique, la reprise des travaux d'Henri Lefebvre et Norbert Gutesman sur la mystification, le fétichisme et l'aliénation, tout ce qui œuvre dans les processus de domination aujourd'hui à l'aune de la multimédiatisation de la communication, " le parasitisme moralisant ", " la manipulation culpabilisante des consciences ", l'adulation du chiffre, à l'heure de l'évaluation forcée, l'idée force de la politique de secteur sans cesse sur le métier, etc. " Yves Buin

Lucien Bonnafé, 90 ans, psychiatre des hôpitaux, a été aux côtés de François Tosquelles un pionnier de la psychothérapie institutionnelle. Il a surtout œuvré ardemment à la politique de secteur et du désaliénisme.


BUZARE Alain. La psychothérapie institutionnelle, c'est la psychiatrie!

Editions du Champ social, 2000

Alain Buzaré tente de conjuguer, tout au long de sa réflexion, le singulier et le pluriel pour mieux situer son itinéraire dans le chantier de la psychiatrie. Ainsi, comme le dit Jean Oury, chaque monographie de patient " nous invite à penser, en toute liberté, à des développements transdimentionnels ou l'institutionnel s'intègre, met en relief aussi bien le biologique que l'analytique ou le social ". Ces multiples facettes, loin de s'opposer, comme il peut être de bon aloi de le prétendre, gagnent à être travaillées (les unes travaillant les autres) dans une " polyphonie " telle qu'a pu le penser le François Tosquelles.
Ces " observations individuelles " souhaitent amener à l'évocation des paramètres concrets nécessaires à " être là " dans la nuance et l'initiative, dans la vigilance et la disponibilité, dans une qualité de présence qui jamais ne saura se réduire aux programmations, aux protocoles, aux classifications que l'actuelle technocratie envahissante (la " thanatocratie " de Michel Serres) impose actuellement à la pensée des équipes soignantes.
Ce texte tente de montrer comment la psychothérapie institutionnelle, née des critiques conjuguées des logiques asilaires et concentrationnaires et enracinée dans les dimensions aliénatoires individuelles et collectives, est levier, potentialité au sens de Winnicott, pour l'accueil d'Autrui " qui n'est jamais un "cas" mais une opacité subtile à laquelle on doit avoir accès par une procédure transférentielle toujours menacée par les intrusions d'une organisation massive " (Jean Oury).

Alain Buzaré est psychiatre et chef d'un secteur de psychiatrie générale depuis de longues années à Sainte-Gemmes-sur-Loire près d'Angers. Psychanalyste et engagé de longue date également dans les luttes contre l'aliénation sociale sous toutes ses formes, il contribue, à son échelle, à donner vie à cette praxis de la psychiatrie qu'est la psychothérapie institutionnelle.


LEBRUN Jean-Pierre. Les désarrois nouveaux du sujet. Prolongements théorico-cliniques au monde sans limite.

Editions Erès, Point Hors Ligne, 2004 (1ère éd. 2001)

Jean-Pierre Lebrun rend compte ici des élaborations théoriques nouvelles survenues depuis et grâce aux multiples discussions et débats qui ont suivi la parution d’Un monde sans limite* : discernement entre fonction paternelle et patriarcat, variation de l'Autre dans l'histoire, fin de la prévalence de la parole, distinction entre société pas-toute phallique et toute-pas phallique, expérience-limite du sujet contemporain, difficultés nouvelles pour la subjectivation, lecture de la distinction qu'a faite Lacan entre Nom-du-Père et « nommer à », déterminants des possibles d'un nouveau pacte social, enjeux pour le désir de l’analyste...

Dans une seconde partie, à son invitation, des psychanalystes venus de plusieurs horizons institutionnels tentent, à travers leur pratique quotidienne, de rendre compte des effets de la configuration actuelle du social sur le sujet. Pas question ici d'exhaustivité, seulement des points de la clinique à partir desquels se réinterroge le désir de l'analyste dans ce contexte de postmodernité : errance, violence, école, médecine, victimisation, toxicomanie, maltraitance, lien social, exclusion, capitalisme... Les auteurs apportent ici leurs contributions sans céder à la nostalgie d'un passé révolu, mais sans non plus sous-estimer les difficultés subjectives qu'entraînent les mutations actuelles du social. Cet ensemble permettra à ceux qui le souhaitent d'appréhender autrement qu'en termes déficitaires ces désarrois nouveaux du sujet. Avec les contributions de Gérard Amiel, Chantal Brand-Gaborit, Jean-Luc Cacciali, Claire Caumel-Feltin, Laurence Croix, Christian Demoulin, Christian Dubois, Maryvonne Febvin, Jacqueline Hiltenbrand, Jean-Paul Hiltenbrand, Jean-Pierre Jacques, Claude Jamart, Anne Joos de ter Beerst, Jean-Pierre Lebrun, Guy Lérès, Janine Marchioni-Eppe, Françoise Petitot, Yvette Thoua.

Jean-Pierre Lebrun, Un monde sans limite, Essai pour une clinique psychanalytique du social, collection “ Point hors ligne ”, Erès, 1997


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BENEDETTI Gaetano. La psychothérapie des psychoses comme défi existentiel.

Erès, Collection "La maison jaune", 2003

Préface de Pierre Delion

Traduit de l'allemand par Patrick Faugeras avec la collaboration de Danièle Faugeras
Texte revu et modifié par l'auteur

" La psychose n'est pas un défi de l'existence mais un aspect tragique et terrible de celle-ci. La psychothérapie des psychoses, entendue non comme simple psychothérapie d'accompagnement mais comme une " descente " du thérapeute et de son patient non seulement dans la compréhension mais dans l'expérience duelle de la psychose, est un défi à l'existence psychotique, au monde fermé et incompréhensible de l'autisme. Mais c'est aussi un défi à ce refus social de l'existence psychotique qui, bien souvent, isole le thérapeute engagé dans un tel travail ; refus de comprendre et de participer, qui se manifeste aussi dans la dimension exclusivement médicale et objectivante de la psychiatrie actuelle. […] La rencontre avec le malade, je la vis de plus en plus intensément, avec les années, comme un défi existentiel à ma personne, un défi qui se propose à nous tous, le défi de ne pas simplement accepter la maladie, la souffrance et le désespoir de notre semblable, mais plutôt d'essayer de le guérir, tant que nous en avons le temps et l'énergie. " Gaetano Benedetti

La psychothérapie des psychoses comme défi existentiel est, après La mort dans l'âme (érès, 1995, coll. " Des travaux et des jours ") et Le sujet emprunté (érès, 1998, coll. " La Maison Jaune "), le troisième ouvrage de Gaetano Benedetti à être proposé au lectorat francophone. Dans cet ouvrage paru en Allemagne en 1992, qui réunit des articles et des textes de conférences inédits, Gaetano Benedetti réaffirme le choix, qui a été le sien pendant cinquante années de recherche et de pratique cliniques, de donner voix et sens à la " non-existence " du malade schizophrène. On retrouve constamment à l'œuvre dans le travail de Gaetano Benedetti une double vocation : celle de psychanalyste, à qui importe la compréhension phénoménologique de la subjectivité, de l'unicité de la personne, et celle de médecin psychiatre dont la précision descriptive s'appuie sur le fait objectif et vérifiable.


TOSQUELLES François. De la personne au groupe. A propos des équipes de soin.

Erès, Collection "Des travaux et des jours", 2003

l n'est pas sans signification que François Tosquelles conclue son œuvre écrite par un ouvrage traitant des équipes de soins. C'est à la fois le thème de son livre mais aussi un rappel et une adresse, comme s'il s'agissait encore de souligner l'importance de l'équipe de soins, structure essentielle à toute pratique clinique, toujours menacée de disparition du fait de la spécialisation et de la technicisation des rôles soignants, toujours susceptible de s'homogénéiser, de se structurer en îlots de résistance.

Poursuivant le dialogue fictif qu'il avait imaginé dans L'enseignement de la folie, François Tosquelles tisse les fils associatifs multiples, déploie des nappes de paroles afin que puisse surgir et être accueillie une formule frappée de vérité, difficilement accessible car souvent trop proche, trop quotidienne.

Sinon à vouloir recouvrir une pensée, il est bien trop réducteur de limiter l'apport de François Tosquelles à ce mouvement de la psychiatrie française dit de psychothérapie institutionnelle. L'histoire de la pensée ne suit pas les mêmes accidents que l'histoire concrète des hommes, et l'insistance de François Tosquelles sur la nécessité de considérer les équipes de soins, leur rapport à la détresse humaine, au réel auquel elles se heurtent et à partir duquel elles se (re)construisent, à la personne et à sa mouvance, est toujours d'actualité, non seulement parce que la clinique psychiatrique est plus que jamais soumise à des rationalisations sophistiquées mais parce que le sujet a toujours à affronter le risque de sa propre disparition.


TORRUBIA Horace. La psychothérapie par gros temps.

Editions du Champ social, 2002

" La psychothérapie institutionnelle en assumant la dimension analytique, vise à s'engager dans de nouvelles exigences qui n 1 ont rien à voir avec celles qui découlent de l'organisation thérapeutique des établissements de soins traditionnels. Ceux-ci sont surtout marqués par une résistance quasi absolue au dévoilement de l'inconscient.
[...]Dans le cadre de la psychothérapie institutionnelle, ce n'est pas uniquement le médecin, mais l'ensemble du collectif, qui est concerné par la relation thérapeutique et engagé lui aussi dans sa propre problématique inconsciente, [...] ce n'est pas uniquement le médecin mais l'ensemble du collectif qui est objet et support du transfert et par là engagé dans sa propre problématique analytique.
[...] La psychothérapie institutionnelle ? Entre autres, et non des moindres, une didactique permanente du "sujet-de-l'inconscient" en actes, institués et instituant, une didactique qui se situe à la jonction, à l'articulation des contradictions individuelles et des contradictions sociales. "
Horace Torrubia.

Horace Torrubia, psychiatre honoraire des hôpitaux, est né à Barcelone en 1917. Il est mort à Orléans un mauvais jour de janvier 99.


SAFOUAN Moustapha (sous la direction de). Lacaniana . Les séminaires de Jacques Lacan / t.1 1953-1963

Librairie Fayard, 2001

Le célèbre Séminaire que Jacques Lacan a tenu pendant plus de vingt-cinq ans (1953-1979) occupe une place majeure dans l'histoire du mouvement psychanalytique, tant en France que dans le reste du monde. Moustapha Safouan, l'un des plus proches disciples de Lacan, revient dans ce volume sur les premières années de cet enseignement, délivré alors à l'hôpital Sainte-Anne, en en présentant méthodiquement le déroulement.
L'examen de ces dix premiers séminaires met en lumière les réponses qu'apporte Lacan tant aux questions majeures soulevées par l'expérience psychanalytique qu'aux impasses théoriques auxquelles s'était heurté Sigmund Freud, ainsi que les concepts nouveaux que ces réponses appellent. L'auteur explicite notamment la fameuse thèse selon laquelle " l'inconscient est structuré comme un langage ", et souligne que, dès les premières années de son enseignement, Lacan chemine vers une conception de la psychanalyse comme savoir sans connaissance, où l'objet ne peut être saisi que par métaphore.

Psychanalyste, Moustapha Safouan est l'auteur de plusieurs ouvrages, tous parus aux éditions du Seuil, notamment L'inconscient et son scribe (1982), Le transfert et le désir de l'analyste (1988), La parole ou la mort (1993).


SAFOUAN Moustapha (sous la direction de). Lacaniana . Les séminaires de Jacques Lacan / t.2 1964-1979

Librairie Fayard, 2005

Le célèbre Séminaire que Jacques Lacan a tenu pendant plus de vingt-cinq ans (de 1953 à 1979) occupe une place majeure dans l’histoire du mouvement psychanalytique, en France comme dans le reste du monde. Moustapha Safouan, accompagné pour ce deuxième volume par onze psychanalystes, revient sur la seconde partie de cet enseignement –qui, proposé à un public élargi, devint alors un fait culturel– et présente méthodiquement le déroulement, en perpétuelle trouvaille, de cette doctrine.
L’examen de ces seize séminaires, dont le contenu est, pour l’essentiel, encore inédit, met en lumière les réponses de Lacan aux questions soulevées par la théorie et l’expérience psychanalytiques, et les concepts nouveaux que ces réponses appellent. Lacan relit Freud, bien sûr, mais aussi Descartes, Frege, Joyce ou Vélasquez, approfondit sa théorie de l’objet a , expose sa fameuse thèse selon laquelle « il n’y a pas de rapport sexuel», ainsi que les fondements de sa topologie des noeuds.
Ces lectures attentives, parfois critiques, de ce qui fut un enseignement oral d’exception revisitent la pensée du plus génial des psychanalystes français.

Psychanalyste, Moustapha Safouan est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment, chez Fayard, Dix conférences de psychanalyse (2001) et Lacaniana. Les séminaires de Jacques Lacan, 1953-1963 (2001).
Il a réuni, pour composer le présent volume, des psychanalystes, qui voudraient faire partager au lecteur le mouvement de la parole de Lacan : Roland Chemama, Edith De Cock, Christian Hoffmann, Adnan Houbballah, Daniel Koren, Christiane Lacôte, Alain Lemosof, Nora Markman, Dominique Simonney, Bernard Vandermersch et Cyril Veken.


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