Communiqué de presse journée d'étude du 6 novembre 2004 |
![]() |
Journée d’étude « Un lieu pour dire »
Guémené-Penfao : 6 novembre 2004.
Plus de trois cent personnes, émues et enthousiastes, ont assisté
samedi 6 novembre à la journée d’étude, « Un
lieu pour dire » organisée, à l’occasion de ses trente
ans, par l’Association de Recherches Thérapeutiques et Psychanalytiques
qui gère un établissement médico-social à Guénouvry.
Ouverte par Yannick Bigaud, maire de Guémené-Penfao et Marie-Louise
Mahot, présidente de l’ARTP, en présence de Gérard
Mauduit, vice président du conseil Général, cette journée
s’est déroulée en deux temps :
- L’histoire, le matin
nous a montré la manière vivante dont les enfants en grande difficulté
psychique (autisme et psychose) ont été accueillis depuis trente
ans, en lien avec le bourg de Guénouvry et ses habitants. C’est
un endroit, nous a dit le co-fondateur, Yves Guérin, où, même
« le cheval écoute l’enfant » ! Le groupe des assistantes
maternelles, qui renforce la convivialité du lieu, a évoqué
avec humour et profondeur un travail de trois décennies montrant que
l’accueil familial peut avoir des effets thérapeutiques s’il
est encadré par des principes professionnels.
Après l’intervention du Docteur Durand, Président des sociétés
de Croix Marines et membre de l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation
des Etablissements de Santé) des questions se sont posées sur
l’avenir de ce type d’enfants en institut de rééducation,
appelé nouvellement ITEP (Instituts Thérapeutiques Educatifs et
Pédagogiques). La rationalisation en cours des actions médico-sociales,
si elle représente une nécessité dans un milieu peu homogène,
ne risque-t-elle pas de porter atteinte aux expériences singulières
qui répondent à un réel besoin.
- L’après-midi a été l’occasion d’entendre les propos forts de Jean-Pierre Lebrun, psychiatre et psychanalyste belge, qui a évoqué les conséquences de la disparition de la « place d’exception » et d’autorité qui, dans l’histoire, permettait de nouer le lien social. L’assemblée s’est interrogée sur le comment faire aujourd’hui ?
Le Centre de Guénouvry
en évoquant son expérience passée a montré qu’il
était armé, malgré sa petite taille, (15 enfants accueillis),
pour aborder la « mutation du lien social ». Son projet d’extension
doit préserver la dimension humaine qui l’habite, pour poursuivre
sa vocation première de « lieu pour dire ».